Wednesday, October 26, 2005

EPR and reactor security against airplane crash

Revue de presse (extraits)


Le Canard enchaîné - Mercredi 19 octobre 2005


Nucléaire: des hauts et débats


Le débat public sur la centrale EPR de Flamanville a explosé avant d'avoir commencé : atomique, non? (…) Certes, l'Assemblée nationale a déjà donné le feu vert à cette centrale EPR, prototype d'une nouvelle série qui essaimera dans toute la France, mais mieux vaut un débat qui ne sert à rien que pas de débat du tout, non?
Non, ont décidé jeudi dernier les écolos après avoir commencé par jouer le jeu : six associations (Greenpeace, les Amis de la Terre, France Nature Environnement, Agir pour l'environnement, Réseau Action Climat et Sortir du nucléaire) se sont retirées du débat. La raison ? Le 13 septembre dernier, le président de la commission annonce qu'il censure six lignes du " Cahier d'acteurs " (sic) qui devait être distribué au public. Le réseau Sortir du nucléaire y faisait état d'un texte classé confidentiel-défense laissant entendre que contre un crash suicide du type 11septembre aucune centrale, même EPR, ne tient le choc.


Libération - mercredi 19 octobre 2005

En France, le grand raout sur le réacteur EPR atomisé


Organiser un débat public sur le futur réacteur EPR relève d'un numéro d'équilibriste... ivre. La Commission particulière du débat public (CPDP), chargée de mettre en oeuvre ce débat, a annulé la séance d'ouverture prévue le 19 octobre à Cherbourg, et ajourné les rendez-vous suivants.
En effet, comment aborder avec le public des questions liées à la sécurité du futur réacteur quand les réponses relèvent du secret défense ? Impossible. (…)
Pleins de bonne volonté, les membres de la CPDP sont très gênés par la tournure prise par les choses, reconnaissant qu'il est extrêmement compliqué d'organiser un débat pluraliste sur le nucléaire.


L'Humanité - 20 octobre 2005


Est-il possible de débattre de façon sereine sur le nucléaire en France ? (…) la réponse est bel et bien négative. Lundi, sur son site Internet, la commission a ainsi annoncé, sans plus d’explications : « La réunion du 19 octobre est annulée. » Prévue à Cherbourg, lieu stratégique s’il en est puisque tout proche du site de Flamanville où doit être implanté le futur réacteur EPR, cette réunion devait constituer le coup d’envoi du débat national, dont le terme était fixé à février 2006. Mais depuis, le bel édifice construit pierre par pierre par les membres de la CNDP s’est effondré. (…)
Devant l’insistance du gouvernement à « respecter les délais d’organisation », le débat a donc officiellement démarré hier... par une réunion fantôme. Le premier vrai rendez-vous est désormais fixé au 3 novembre, à Lyon.


Le Monde - Samedi 22 octobre 2005


Le débat sur le futur réacteur nucléaire d’EDF s’ouvre dans la confusion


Débat ou pas, l’EPR se fera. Le projet est inscrit noir sur blanc dans la loi d’orientation sur l’énergie votée au Parlement en juin. Le numéro un italien de l’électricité, ENEL, doit participer à hauteur de 12,5 % au financement du projet. Dominique de Villepin estime qu'une partie de l’avenir et de l’indépendance énergétiques du pays repose sur le lancement du projet, qu’il souhaite très rapide.

Après la tête de série de Flamanville (Manche), normalement mise en service en 2012, EDF compte "remplacer la majorité des tranches nucléaires actuelles par l’EPR à un rythme pouvant atteindre de 1 à 1,5 tranche par an au-delà de 2020", précise le document de base publié à la veille de l’introduction en Bourse du groupe d’électricité. Un des plus gros chantiers industriels des décennies 2020 et 2030 : sur la base d’une tête de série à 3 milliards d’euros, puis des EPR de série à 2,2 milliards, le coût de remplacement des 58 réacteurs en service dans les 19 centrales nucléaires d’EDF atteindrait 130 milliards.


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